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Autres écrits avril 2020- mars 2021

15 mars 2021  -  Marc SCHOENE

 

Décélérons... Plaidoyer pour une décélération active

Chaque époque génère  ses  mots à la mode. La nôtre a les siens, dont « accélération » n’est pas le moindre. L’accélération est souvent parée de bien des vertus, dont celle d’efficacité, de capacités du génie humain, de progrès dans les domaines les plus variés. D'aucuns théorisent sur le concept d’accélération.

Comment ne pas être impressionné  par la vitesse à  laquelle, dans le maëlstrom provoqué par le microscopique  virus covid19, les modalités  de communication, de méthodes de travail, de relations humaines  ont changé ? Jusqu’à  l’accélération des mutations de certaines pratiques  politiques quand le premier ministre quitte la cravate, que le président, pour accélérer son rythme de décision gouverne en direct avec le cabinet conseil Kinsley !

Faut—il se réjouir sans réserve de cette accélération ?  On aurait envie de répondre oui sans hésiter quand on constate la capacité des hommes à  créer et produire un nouveau  vaccin en une année, que l’homme est capable devant un ennemi viral commun à modifier ses règles, ses méthodes en un éclair.

5 décembre   2020 - Omar BRIXI

La Santé un Bien Commun

Demain se joue aujourd’hui

Echanges sur la situation du moment

Quelques faits saillants repérés 

 

       Pour aller à l’essentiel et regarder notamment le champ que nous avons choisi ( les questions de santé) et sous l’angle d’une lecture pluridimensionnelle et politique.

  • Le et les vaccin(s) : c’est indéniablement le sujet de cette fin d’année et probablement celui tout au long de l’année qui vient. Dans notre écrit nous avons développé notre grille de lecture et de vigilance. Elle s’avère encore valide. Les publications scientifiques, les articles de presse, la communication institutionnelle, sont multiples, de tonalités diverses. Tout cela nourrit un débat, probablement déroutant pour un certain nombre, salutaire sur le fond car traduisant l’exigence d’une adhésion éclairée et d’une implication volontaire.

              - La prise de position catégorique « du sommet » des institutions sur le caractère non obligatoire, a tranché par rapport à                 une dérive clivante et dangereuse. 

              - La question, centrale à nos yeux, de la disponibilité du et des vaccins pour tous , a été évoqué, pas assez débattu. On                    reste sur le chacun pour soi entre pays.

              - Hormis la Grande Bretagne et à ce jour, la certification des premiers vaccins par une autorité de santé, n’est pas encore                acquise. Elle ne saurait tarder sauf gros risques ou autre considérant. 

 7 novembre 2020 - Marc SCHOENE

Reprendre une vie normale ?

       Certes la crise sanitaire du Covid19 n'est pas encore derrière nous, même si le 15 décembre débute un nouveau – et prudent - déconfinement.  Port du masque, vaccinations, couvre-feu, état d'urgence sanitaire seront pour quelques temps encore les limites au nos modes de vie.

       Mais nombre d’activités vont pouvoir reprendre.

       Mais nos activités, nos priorités et choix de vie seront-ils les mêmes ? Qu’est-ce que ces longs mois exceptionnels nous auront appris ? et quelles incidences pourraient-t-ils avoir sur ce que d’aucuns ont appelé un peu vite « le monde d’après » ?

 

La formidable intrusion du numérique dans nos vies (ou de celles d'un grand nombre de citoyens) va-t-elle modifier sensiblement les modes de travail, de transport, d’habitat ? Sans doute, sans qu'il soit encore facile d'en prendre la mesure.

  22 octobre  2020   -   Omar BRIXI 

Qui croire ? Et maintenant ?

Quel sera le relais et l’évolution de notre système de santé dans l’après Ségur ??

 Nous, les Colibris, avons participé à notre mesure à un travail collectif. Nous ne savons pas si quelqu’un, parmi les rédacteurs du Ségur, a lu nos 8 propositions que l’on pourrait résumer en plus de solidarité, plus de prévention, moins d’inégalités (dans l’accès aux soins et dans la reconnaissance des soignants, plus de démocratie. Les cosignataires des 5 propositions d’André Grimaldi vont dans le même sens en luttant contre les inégalités par la création d’un service de santé adapté. Leur proposition d’un « Service Public Unifié de santé de l’Enfance » est particulièrement pertinente Les conclusions du Ségur ont été publiées. On retrouve de bonnes idées partagées par les Colibris et d’autres (Groupe Grimaldi). Nous avons remarqué aussi les nombreux manques et des questions qui restent sans réponses bien résumés par Marc Schoene (20/07) : « On devra, tôt ou tard, répondre aux questions en suspens ou ignorées :

 1 octobre 2020 - Marc SCHOENE

La Santé un Bien Commun

Demain se joue aujourd’hui

Echanges sur la situation du moment

Autour de la pandémie

La pandémie s’étend. C’est indéniable. Encore à un rythme inférieur de celui de février. Mais un peu partout. La pandémie risque de s’aggraver dans les semaines qui viennent. Elle ne se développe pas aux mêmes niveaux en Afrique. Le vocable 2ème vague n’est pas approprié, alors qu’elle progresse par palier. Pour notre part, on préfère parler de pandémie et non pas d’épidémie car on regarde le monde et pas seulement notre territoire. Il faut élargir la sphère du raisonnement… On ne regarde que l’Italie et l’Allemagne. Nous avons intérêt à proposer une analyse du local dans le global. 

Sur les modes de gestion

Une recension des différentes mesures prises montre une grande diversité face au même virus. Couvre feux ici et pas là à taux de contamination égal avec des horaires variés. Un pays se confine, pas l’autre, etc. Quel impact sur la progression de la pandémie ? Difficile à apprécier à ce jour…. 

En France, les modes de gestion oscillent entre le spectre de la peur et des efforts de concertation. Faire peur, une vieille habitude, et dans le même temps une concertation sous pression des élus des territoires et de larges secteurs de la société. Face à une économie entravée et une société bridée, l’Etat est coincé entre les impératifs économiques, les conséquences sociales et le risque sanitaire, sans le reconnaître explicitement. Les autorités focalisent sur la limitation des interactions sociales autour de « permettre le travail » et « limiter les regroupements des jeunes et des familles ».

 29 septembre 2020 - Omar BRIXI

La Santé un Bien Commun

Demain se joue aujourd’hui

Echanges sur la situation du moment

Il y a, en ce début d’automne « gris »,  une accélération de la circulation du virus, avec moins de létalité. Et ce dans de nombreux pays d’Europe et des Amériques, alors que la pandémie chute dans les pays du Sud. Dans le plus grand bidonville de Bombay il ne se passe …rien, sinon l’aggravation de la misère.

Les données et indicateurs choisis sont toujours difficiles à interpréter : la mortalité mondiale baisse, les contaminations montent à une vitesse moindre qu’en février- mars mais on ne sait pas ce qu’on compte…. La positivité des tests est ininterprétable...

Les hôpitaux sont sous-tension… mais comme bien avant l’épidémie de février. Bien plus, il semble que l’on revienne aux logiques et modes d’avant la « crise sanitaire » : primauté de l’administratif, fermeture de lits, gestion comptable.

Les soignants sont épuisés, n’ont pas eu le temps de récupérer et les décisions et suites du Ségur 1 les ont déçues.

La gestion au coup par coup et le climat anxiogène nourrissent encore plus de défiance.

Les mesures prises sont vécues comme incohérentes : fermeture des salles de sports, fermeture des bars à Marseille mais pas à Paris. La presse se fait écho des mouvements « anti-masques » en ne les présentant que sous l’angle « complotiste d’extrême droite ». D’autres secteurs comme les bars et restaurateurs ne comprennent pas des décisions ou ne les admettent pas. Elles les sanctionnent au plan économique et leur paraissent injustes.

 02 septembre 2020 - Omar BRIXI

La Santé un Bien Commun

Demain se joue aujourd’hui

Echanges sur la situation du moment

En ce début septembre, nos échanges ont naturellement tourné autour de la rentrée scolaire, vers le monde du travail et la situation sanitaire.

Une situation un peu irréelle , entre « normalité » et « anormalité » (masques dans les rues) après des congés encore plus inégaux tout au long d’un été particulier.

Accompagné de chiffres déroutants où se télescopent des données multiples, le plus souvent contradictoires, avec plus de clusters, peu d’admissions en réa, et surtout de nouveaux plans de licenciements, sur un fond d’inquiétudes et d’inégalités perceptibles.

Et on nous parle d’insécurité !

 

Autour de l’école

Suite aux protocoles de protection et de prévention, leur faisabilité et leur pertinence sont à l’épreuve des lieux, des modalités de la vie scolaire et des fonctions éducatives et sociales.

Une des questions récurrente : que faire en cas d'enfant ou d’enseignant testé positif ?

Les belges ont établi une grille de critères intéressante, autour de la notion de bas risque (enfants sans symptômes considérés comme non contaminants) jusqu'à haut risque.

Sur le masque dont le port n’est pas évident tant pour les enfants que pour les enseignants, les directives scolaires semblent contradictoires. Pourquoi faut-il un masque puisqu'on dit que les enfants ne sont pas malades ou peu contaminants ?

 26 Août 2020  - Marc SCHOENE

Il est grand temps !

 

Que n’a-t-il été écrit, demandé, souhaité par nombre de personnalités, d’associations, d’organisations politiques, ou annoncé par les pouvoirs publics sur la santé et la promotion de la santé depuis le début de la crise sanitaire du Covid 19 !

Qu’attendre comme perspective de changements significatifs dans l’organisation, la place, les évolutions du système de santé français ? Certains depuis les annonces du Ministre de la santé, Olivier Véran à l’issue du Ségur de la Santé regrettent l’insuffisance de telle ou telle mesure, d’autres attendent des réformes plus importantes soit en matière d’offre de soins, de rôle de la sécurité sociale... Au plus fort de la crise le Président de la République a même osé déclarer que certains domaines – dont la santé – ne devraient pas relever du marché ! Mais que doivent donc envisager comme voie, tous ceux qui – professionnels de santé, militants associatifs, habitants-usagers-citoyens, attendent un système de santé publique

28 Août 2020 - Patrick LAMOUR

COVID19 – l’urgence ? Casser la chaîne de contamination de la PEUR !  

 

Trop de confusion autour du COVID, comment y voir plus clair ?

Devant la foule d’informations contradictoires et loin de vouloir accentuer la confusion qui règne autour du COVID19, je vous propose une lecture des faits et une interprétation qui ne prétend pas être LA vérité mais qui veut offrir des pistes de réflexion et de réassurance...

Globalement cette épidémie déroute un peu les chercheurs même si les plus honnêtes d'entre eux savent que la science est bien plus faite d'incertitudes que de certitudes... On a tous l’expérience d’avis médicaux différents pour des mêmes symptômes et la médecine n’a jamais été une science exacte. Cependant, dans cet océan d'inconnus, la science a progressé depuis presque un an puisqu'on sait maintenant que le virus était présent en France sans doute dès la fin de l’année 2019, bien avant l’épidémie de mars 2020

18 Aout  - Marc Schone

Insécurité et promotion de la santé

 

         Comment sous-estimer l’importance d’être en sécurité pour être bien dans son corps,

bien dans sa vie, et donc pour être en bonne santé ? L’insécurité ou la sécurité, parce qu’ils peuvent favoriser

ou entraver le bien-être social, sont bien des éléments qui concernent pleinement la promotion de la santé telle qu’elle est promue par la charte d’Ottawa (1984).

       Depuis quelque temps le thème de l’insécurité occupe à nouveau une place envahissante des médias. Les chiffres des violences, des victimes sont égrenés au quotidien. Un sondage vient d’être publié montrant que la majorité des Français, marqués par le sentiment d’insécurité, approuveraient la peine de mort. L’espace public, à travers les discours, les déclarations, les interventions policières, les mesures de protection diverses est sur-occupé par la question de l’insécurité.

        Parce que la sécurité a à voir avec la santé, nous acteurs de santé publique devons y regarder de plus près : quelles sont les données quantitatives liées à l’insécurité ? Quels sont les divers déterminants de l’insécurité ? Quels traitements pourraient contribuer à traiter les causes d’insécurité ? qui convergeraient,

qui se compléteraient voire qui se différenciaient.

29 juillet 2020 - Marc SCHOENE

 Une première lecture du « Ségur de la santé »  

 

Une première lecture du « Ségur de la santé » Ce premier travail a consisté à prendre connaissance des travaux issus du Ségur de la Santé, comprenant deux documents : un premier textes intitulé « conclusions du Ségur », qui est une synthèse ou un digest présentant 33 mesures, d’un second texte de 147 pages appelé « recommandations du Ségur ». Il s’agissait de les consulter, les lire attentivement, et proposer quelques commentaires, nourris de la réflexion partagée du groupe « descolibrisensante », de mes propres appréciations, et des nombreuses contributions au Ségur qui ont été publiées à l’occasion de ce temps dit de « concertation »...

 20 juillet 2020 - Omar BRIXI

La Santé un Bien Commun

Demain se joue aujourd’hui

Le point sur la situation

 

On vient d’apprendre que le Ministre de la santé va annoncer une suite des mesures sur le Ségur après que le site du Ministère nous désespérait d’incertitudes. Tant notre appréhension était grande que les décideurs et une partie des acteurs  restent politiquement et « culturellement » scotchés sur l’hôpital avec l’inclination à des investissements technologiques coûteux qui rapportent d’abord aux multinationales. Une vision qui selon nous n’est ni moderne ni avancée. Pour nous, un système de soin est d’abord conçu et construit autour des besoins et des attentes des usagers et régulé pour corriger les inégalités, les spirales inflationnistes et les conflits d’intérêts.

 

Au plan de la pandémie, les chiffres rapportent une recrudescence des contaminations, en France comme dans de nombreux pays et zones, jusque-là épargnés. Le virus circule de manière accélérée et diffuse. Les stratégies ou modes de « déconfinements » selon les lieux sont multiples, par moment incohérentes ou peu lisibles. Au-delà des logiques de vie et d’intérêts, ce qui est en cause, c’est l’alternative entre pédagogies responsabilisantes ou pratiques autoritaires. Pour tenir sur la durée et accepter des mesures de protection contraignantes, seule la voie de la responsabilisation et les logiques d’intérêt général peuvent nous aider à gérer pacifiquement cette situation à risques. L’automne et l’hiver risquent d’être compliqués, entre le croisement des infections virales d’hiver et le Covid. Saurons-nous nous préparer « à mieux vivre » ce qui peut survenir ?

 20 juillet 2020  - Omar BRIXI

Après le premier acte du Ségur de la santé, nos points de vigilance

 

En mai-juin, nous sortions d’un long confinement. A ce jour, l’avenir sanitaire reste incertain. Les bouleversements vécus ont nourri de multiples attentes et nos envies. Pour des changements profonds, dans tous les domaines : politiques, sociaux, économiques, écologiques... Le champ de la santé a connu, déjà avant la crise sanitaire, une mobilisation historique en faveur de l’hôpital public. Et ce, malgré la réduction drastique des moyens en lits, en personnels, en travaux et en dépit d’une gouvernance purement financière, et ce pendant plusieurs décennies. L’hôpital public a été mis à rude épreuve durant la 1ère vague. L’opinion a été témoin de l’engagement des hospitaliers et de la déshérence des autres professionnels des soins et de prévention.

3 juillet 2020   -   Omar BRIXI 

La Santé un Bien Commun

Demain se joue aujourd’hui

Le point sur la situation

 

Le monde d'après n'aura pas lieu aussi vite et radicalement comme on pouvait y aspirer. Les actes de divers ordres posés dès après le confinement nous en convainquent. 

 

Comme dans le football !  Pensez-vous qu'il y aura un monde d'après, dans le football ? a-t-on demandé au président du FCNA, Christian Gurkouff : «Non parce que ces gens sont dans une logique de profit et ils ne vont pas s'arrêter tant que les instances du football ne seront pas à la hauteur». Sans plus !

 

Comme écrit dans le scénario de Naomie Klein dans  son livre La stratégie du choc. Du genre, les pouvoirs dominants ont appris à exploiter les événements, notamment les crises et les catastrophes pour les recycler et les retourner en leur faveur. » . On peut craindre que le système néolibéral imposera son agenda :  exemple Airbus qui profite de la situation pour imposer un plan de restructuration déjà prêt avant l'épidémie et qui se fera avec l'argent public ou les remodelages des organisations et conditions du travail .

Durant le Ségur, on entend des voix qui penchent vers plus de numérique, plus de soins lourds et d'équipements coûteux, mais sans ouvrir les débats sur la prévention.

 

Les gestes barrière sont moins suivis : est-ce du déni ou une évolution intéressante ?  C'est l'application du principe de la «dissonance de Festinger ». Comme l'individu ne peut pas rester en tension entre une menace qui fait peur et une contrainte de vie trop difficile à suivre, il a tendance à changer les termes de la menace … Comme le gouvernement n'a pas su installer un rapport de communication basé sur l'intelligence et la confiance, il ne peut pas communiquer sur le mode qui serait sans doute le plus adapté actuellement.

 3 juillet 2020  - Marc SCHOENE 

J’avais eu trois rêves, ils sont maintenant réalisés

 

Mon premier rêve était de penser différemment les consultations médicales à la lumière de mes …40 années d’exercice. La révolution : La Télémédecine
Dès le début de mon exercice, une collègue me disait de ne pas rentrer dans les chambres des malades car c’était risqué. Un peu plus tard lors de mon internat, j’ai fréquenté un grand patron de l’hygiène devenu après le président de notre glorieuse et respectée institution. Il m’avait montré le redoutable exercice de la médecine et il passait beaucoup plus de temps dans le SAS , ou son lavage de main était une monumentale leçon, qu’à examiner les malades . Heureusement pour eux car la position verticale de ses doigts déclenchait toujours chez les jeunes malades une réaction de douleur sans qu’ils aient eus le moindre problème abdominal. Je me souviens aussi  de ce médecin respecté que l’on m’avait demandé de rencontrer avant mes débuts et qui m’avait donné ce conseil que je n’oublierai jamais «  Surtout ne répondez jamais aux questions que l’on vous pose, vous risquez de vous tromper et vous perdrez du temps »...

 

29 juin 2020 - Omar BRIXI 

La Santé un Bien Commun

Demain se joue aujourd’hui

En France

 

Une épidémie en déclin, un virus qui circulerait à bas bruit, de façon contrôlée...

 

Le cycle d’auditions de la commission parlementaire d’enquête a commencé. Les déclarations des concernés sont édifiantes. Celle de William Dabb est intéressante. Plutôt qu’une 2éme vague, il évoque l’éclosion de clusters. Pour l’avenir, il suggère des stratégies autres que le confinement général auquel il ne faut plus recourir. Il souligne l’absence de politique de sécurité sanitaire, comme il n’y a pas de politique de prévention sur la durée.

Quels enjeux ? S’agit-il de rendre des comptes  ou de faire une évaluation de la situation ? Chercher des fautes, un fautif ou des responsabilités ?  La faute des hommes ou celle du système ? 

Et surtout pouvoir en tirer des enseignements ?  

 

Sur un plan plus global, il y a actuellement une course de vitesse entre ceux qui multiplient des contributions pour un autre  monde, tandis que le gouvernement accélère la reprise des hostilités !

On rejoint, pour notre part, l’analyse qui soulignait plutôt l’accentuation des tendances à l’œuvre, avant et depuis, dans ce qu’il y a de pire et de meilleur. Qu’il n’y aura pas de ruptures mais plus de luttes de toutes parts. Avec une conscience sociale plus large face à un autoritarisme qui s’affirme, d’ailleurs dans de nombreuses régions du monde.

Une vision rénovée de la Santé publique devrait questionner cette approche autoritaire.

Le second tour des municipale et le taux de participation vont être un bon indicateur du  niveau de stress et de peur engendré par la communication catastrophiste des médias

Dans le monde

Que nous regardons attentivement, d’autant qu’à partir de l’hexagone, il y a une vision auto centrée. On y parle d’épidémie et non de pandémie, alors que c’est une affaire mondiale. La situation semble confuse et l’OMS pousse encore un cri d’alarme à l’échelle mondiale.

 14 juin 2020  - Marc SCHOENE

Le combat de « l’après »  contre « l'avant »

 

Il est déjà si loin ce moment suspendu où la puissance du Covid19 et ses nombreuses conséquences donnaient une profusion d'envies de meilleurs ?

Souvenons-nous de paroles unanimes sur le devoir de reconnaître et revaloriser les sans grades, de repenser une santé épargnée des lois du marché, une prévention à prioriser, etc…

Bref rappels aussi sur le confinement qui doivent permettre de guider la construction de l’après: nous avons collectivement appris (ou dû apprendre...) ce que signifie concrètement la situation d’urgence sanitaire se son lot de restriction drastique de libertés fondamentales, la parole excessive d’experts auto-proclamés ou désignés selon des critères opaques, la gestion autoritaire, pyramidale de la société, le pouvoir considérable de l’outil numérique, mais aussi pour certains, en positif, la découverte du temps disponible, de la disponibilité relationnelle entre parents et enfants 

Et depuis quelques jours, les écrits utopistes, les envies de changement semblent s’éteindre

16 mai 2020 - Omar BRIXI 

La Santé un Bien Commun

Demain se joue aujourd’hui

On est au milieu de la phase 1 du déconfinement ( 11/05 au 02/06)

 

Les reprises « en physique » se font progressivement : à l’école, au travail, dans les transports. Mais aussi dans les espaces publics.

A l’école, la démarche mise en œuvre déconcerte élèves, parents, enseignants  et au-delà.  Outre ou en lien avec les inégalités sociales antérieures et les discriminations actuelles, se posent les questions pédagogiques et de contenu des programmes. On a peu d’échos sur l’expérience récente de l’enseignement à distance et ses différentes formes. Les décrocheurs ou derniers de cordée, les épreuves pour et des parents. On parle peu des enseignants, de leurs prouesses et dévouements.

Ces dernières décennies, l’éducation a été encore plus orientée pour « formater » la main d’œuvre qualifiée dont a besoin l’économie néolibérale, des premiers de cordée !

Au travail, les pressions des salariés et de leurs organisations syndicales imposent des mesures de sécurité et de réorganisation. Amazon dont plusieurs entrepôts de l’esclavage moderne ont été mis à l’arrêt par la justice ( on reste en République quand même), a réussi en pleines tourmentes à engranger dans le même temps des milliards de profits.

Le télétravail et son extension incroyable, il y a quelques semaines,  a révélé ses avantages et potentialités. il révèle maintenant ses limites et ses risques.

12 mai 2020 - Georges PICHEROT

De prometteuses convergences en promotion de la santé

 

Du fait du considérable effet loupe produit par la crise sanitaire du Covid 19 sur le drame des inégalités sociales de santé, les carences de la prévention, les effets délétères du manque de démocratie sanitaire, ou l’organisation de la santé, à partir des grandes attentes de changement qu’elle a générées, c’est un beau florilège d’idées de propositions, de déclarations qui ont été produites, notamment en contribution au Ségur de la Santé, voire pour le prolonger.

 

Il était intéressant, au-delà de la lecture de chaque document, chacun fruit de travaux collectifs accélérés, de tenter d’y retrouver des thèmes ou des propositions qui convergeraient, qui se compléteraient voire qui se différenciaient.

 12 mai 2020  - Marc SCHOENE 

Où sont passés les masques ?

Quels enseignements de la saga des masques pour une nouvelle santé publique ?

 

Pas moins de 8 pleines pages d’enquête du journal le Monde ont été  nécessaires pour tenter d'expliquer la saga des masques de protection contre une pandémie.  Il aura ainsi fallu interroger le parcours de 4 ministres de la santé successifs,  3 directeurs généraux de la santé,  2 directeurs de l'Agence Santé  Publique France, sans compter les divers fonctionnaires ou élus  cités.

Lue dans le détail cette  enquête est impressionnante par tout ce qu'elle décrit.  Ainsi sont évoqués les jeux bien connus,  et pitoyables en ces heures difficiles, du « c'est pas moi, c'est celui d'avant », ou les confrontations des rôles  et responsabilités respectifs ou entremêlés du pouvoir politique ou de l'administration ; sont beaucoup moins abordés, les divergences scientifiques sur la pertinence du port de masque.

 9 mai 2020  - Marc SCHOENE

                                                Après Covid19, changer vraiment la Santé !

 

         Imaginer, construire un après-covid 19 qui promeuve une meilleure Santé,  nécessitera comme dans d’autres domaines de la vie, de faire un bon diagnostic pour mettre en œuvre un bon traitement.

Pour paraphraser la très discutable et discutée terminologie guerrière employée par le président Macron concernant la crise sanitaire Covid19, nous sommes tous impressionnés par la masse d’articles, de déclarations, d’avis, d’appels qui tombent comme à Gravelotte, et relatifs à l’après covid.

         Combien d’analyses, de critiques ou de propositions sur l’hôpital, la médecine générale, les Agences Régionales de Santé (ARS), la démocratie sanitaire, les inégalités sociales de santé fleurissent, certaines plus documentées que d’autres, certaines plus radicales que d’autres, certaines plus optimistes ou pessimistes que d’autres. Avoir le temps d’en prendre connaissance, de les lire, de les analyser est sans doute un privilège qui ajoute ses propres inégalités pour l’action de demain....

9 mai 2020  -   Omar BRIXI 

La Santé un Bien Commun.

Demain se joue aujourd’hui

On est à la veille du déconfinement

L’observation et le vécu de la première phase de déconfinement( 11/05 au 02/06), nous permettront de poursuivre nos efforts de compréhension de ce qui nous importe le plus, c’est-à-dire : ce que  les gens ont vécu , produit et subi pendant le confinement.

Des questions

  • Vivra -t-on une version plus « soft » d’un déconfinement « réussi », ou la poursuite sous d’autres de la façon autoritaire et confuse dont le gouvernement a géré le confinement ?

  • Retour à la « Normale » de quelle normalité s’agit-il ? L’exigence d’un autre « Après » connaîtra-t-elle de véritables ruptures ou nouvelles régulations 

  • Comment se débarrasser de cette « idée malsaine » que nous serions coupables d’une contamination ?

  • Entre discipline, consignes, sens des responsabilités et évolutions de la pandémie, quelles conduites vont prévaloir ? Quel comportement « citoyen » et « d’exemplarité » ? L’exemplarité dont il s’agit sera-t-elle celle du respect des « normes » ou « une exemplarité responsable et solidaire » ?

  • Le traçage ou tracking, une exigence épidémiologique ou une nouvelle phase de la pente sécuritaire ?

 

Nos commentaires

  • Cette première phase de déconfinement sera marquée par le poids de l’expérience de tous. Institutions, acteurs économiques, sociaux, politiques et citoyens. Là aussi entre engagements, surveillances , besoins et attentes on sera probablement entre tout cela.

4 mai 2020 - Marc SCHOENE

Après Covid19, changer vraiment la Santé !

 

L’après covid 19 en santé comme dans d’autres domaines : faire le bon diagnostic pour mettre en œuvre le bon traitement.

Pour paraphraser la très discutable et discutée terminologie guerrière employée par le président Macron concernant la crise sanitaire Covid19, nous sommes tous impressionnés par la masse d’articles, de déclarations, d’avis, d’appels qui tombent comme à Gravelotte, et relatifs à l’après covid.

Combien d’analyses, de critiques ou de propositions sur l’hôpital, la médecine générale, les agences régionales, la démocratie sanitaire, les inégalités sociales fleurissent, certaines plus documentées que d’autres, certaines plus radicales que d’autres, certaines plus optimistes ou pessimistes que d’autres. Avoir le temps d’en prendre connaissance, de les lire, de les analyser est sans doute un privilège qui crée ses propres inégalités pour l’action de demain....

 3 mai 2020  - Patrick LAMOUR 

Une tentative de « compréhension » (mais pas d’explication)

                                                                                   

Avant le désastre

Depuis les 30 dernières années, une politique néolibérale assumée et déterminée :

-  a démonté des plans et mesures de préparation, bien conçus, d’une possible pandémie largement annoncée et documentée par de très bonnes équipes scientifiques,

-  a démantelé le service public et sabordé les capacités de réponses immédiates : stock de masques, capacité de faire des tests, production locale et stock de médicaments essentiels, etc.

- gouverne de façon autoritaire, sans concertation, sans répondre aux sollicitations de la population autrement que par la répression et mépris des « alertes sociales » : ZAD de Notre Dame des Landes, Gilets jaunes, contestation de la loi travail et de la retraite, tout en refusant  de s’appuyer sur la société civile,

3 mai 2020 - Georges PICHEROT

Voyage en Absurdie [1] ou chronique d’une Destruction sanitaire annoncée

  

La critique de la gestion actuelle de la crise est difficile et  parait impossible compte tenu de l’absence de recul et du coté irrationnel de nos réactions immédiates Par contre on peut discuter de ce qui a été absurde dans la gestion de la santé et est ressenti comme un énorme frein à la prise en charge

 

[1] Le mot est de Renaud Lambert

 28 avril 2020  - Marc SCHOENE

Dans ma nuit du 21 au 22 avril 2020

 

J'ai fait un rêve  étrange  et bienheureux, celui d'un pays et de bien des gens de ce pays qui tirent les conséquences  des révélations de la crise du Covid 19. Plutôt que l’abandonner à mon psychanalyste, qui risque d’en tirer de folles interprétations, je m'empresse de vous le raconter et de le faire connaître.

Les gens [1]qui dans mon rêve s’agitaient, dans une espèce de  gigantesque forum à l’Antique, étaient très  excités  à  l’idée  que « l’Après » risquait de n’être que le même  paysage, en plus difficile à  vivre que « l’avant ». Et ce sera une succession d’envies collectives qui se succéderont dans ce rêve presqu’éveillé...

 

[1] Note importante : Les gens : ce que je retiens aussi d’intéressant de mon rêve  c'est que les gens que j'y ait aperçu  ne sont pas que les gauchistes ou les militants  mais la grande majorité  de notre peuple  qui manifestement au-delà  de ses croyances, de ses choix  politiques ou philosophiques ‘d’avant » se retrouvaient pour ces changements d’après que les gens mon rêve  ont exprimés.  

 19 avril 2020  -Patrick LAMOUR 

Pistes de réflexions – Covid19 –

 

A- Entretenir sur le long terme un « état d’esprit » (pour soi, pour les autres…)

 

  1. Mettre à distance tout ce qui angoisse, panique, paralyse…

La charge mentale destructrice d’une hypermédiatisation du danger, à l’image des chiffres de mortalité qui n’ont aucun sens puisqu’ils ne sont ni mise en perspective ni reliés à quelque chose de sensé, est à combattre. On ne convainc pas par la peur (langage guerrier que semble abandonner Macron).

9 avril 2020   -  Omar BRIXI 

La Santé un Bien Commun.

Demain se joue aujourd’hui

Nous sommes en plein milieu du gué

Une situation complexe. Dans une sorte d’accélération de l’histoire.

Des images, des informations, des chiffres, des écrits, des blagues, des analyses nous irriguent, nous concernent, nous éclairent. Un véritable déferlement.

A la limite de la saturation, entre interrogations, doutes, peurs et colères.

Mais aussi des drames humains, des plus proches aux plus lointains.

Un vécu, plus ou moins ouvert sur le monde, qui n’a d’égal que la puissance des  médias de notre temps et ce qu’ils nous proposent.

 

Qui croire, que faire ?

Après la première phase de prise de connaissances, de consciences et de fortes émotions, la saturation est vite atteinte. Comment garder raison ?

Bientôt trois semaines de confinement. Chacun vit, agis, subis comme il peut.

Le télétravail pour certains, les connexions sans fin, la vie familiale et ses multiples tâches, l’aide aux enfants s’organisent peu ou prou au fil des jours.

Pour d’autres le chômage, plus ou moins, compensé. Et surtout l’angoisse du et des lendemains. Long pour certains, trop court pour d’autres.

Le temps, prend une nouvelle dimension.

Dans cet océan d’incertitudes, nouvelles pour certains, plus familières pour d’autres, une certitude : nous ne sommes égaux ni dans nos habitats, ni dans nos moyens et ressources, encore moins dans nos points d’appui et/ ou de fragilités.

Ces inégalités -sociales, territoriales, familiales, et individuelles- ne sont pas nouvelles. La pandémie et ses gestions les révèlent au grand jour. Vont-elles  les exacerber ou les rendre plus visibles ? Aggravées ou prises en compte ?

Avec des grilles d’analyses multiples.

3 avril 2020   -  Omar BRIXI 

Que sommes nous en train de vivre si intensément ?

Crise sanitaire ? Crise économique ? Crise écologique ? Crise de la mondialisation ?

A Paris, à Nantes  et tant de lieux de par le monde ...

 

Un virus

 

Nouveau ( le Sars-Covid-2 ), d’une famille déjà connue (les Coronavirus) qui s’est manifestée il n’y a pas si longtemps ( le SRAS en 2003, le Mers en 2015, …) sans oublier tous les agents pathogènes d’une histoire et de fléaux ravageurs dans l’histoire des hommes face aux épidémies mais aussi aux guerres, à la pauvreté, aux inégalités  .

A ce jour, 1 million de personnes sont contaminés et près de 60 000 décès déclarés dans le monde. Sachant que :

  • Entre 300 000 et 500 000 femmes sont décédées chaque année ( de 1990 à 2013),  dans le monde, pendant ou à l’issue de la grossesse , sachant que la majorité de ces décès maternels surviennent dans les pays les moins nantis ( source Unicef)

  • En France , le ministère de la Santé estime que les infections nosocomiales sont responsables de 4 000 décès chaque année en France. Pendant que l’OMS les évalue à 1,4 million personnes ayant contracté une infection à l'hôpital dans le monde.

  • Les accidents sur les routes ont causé , en 2019, 3270 décès en Algérie, 3384 au Maroc, et plus de 1000 en Tunisie.

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